En grève le 18 mars !

Par Sud Basse Normandie - 5/03/2014
Pour l’emploi, Pour nos salaires, Pour nos conditions de travail, Pour le service public, Contre l’austérité.

Défendre nos salaires et nos conditions de travail

L’ensemble des fédérations de la Sécurité Sociale fait le constat d’une situation particulièrement détériorée, tant concernant les salaires que l’emploi et les conditions de travail.

Tous les secteurs de la protection sociale sont menacés. Dans chaque profession le personnel subit les mêmes attaques sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail.

La rémunération moyenne des personnels présents (RMPP) est un nouveau carcan imposé par les pouvoirs publics qui réduit considérablement les possibilités d’accorder au personnel, dans le cadre du GVT, les avantages conventionnels individuels.

L’année 2013 s’est terminée sur un refus du ministère de toute perspective d’augmentation de la valeur du point.

Quatre ans sans augmentation de la valeur du point, c’est inacceptable !
La hausse des prix sur ces 4 dernières années s’élève à 6,6 %. Quant à la classification, elle devrait se négocier à coût constant ou même permettre de nouvelles économies budgétaires.

La situation salariale des employés et cadres a atteint un seuil critique. Un exemple parmi d’autres : après quinze ans de pratique, le salaire mensuel d’un technicien niveau 3 n’est supérieur au seuil de pauvreté que de 300 euros.

La récente décision d’intégrer la part « employeur » de la cotisation à la complémentaire santé obligatoire dans le net fiscal va entrainer, par ailleurs, une forte augmentation de nos impôts.

A cette pression insupportable sur les rémunérations s’ajoute une réduction continuelle du nombre d’emplois dans toutes les branches.

Depuis 2004, plus de 15 000 (chiffre officiel sur le site "sécurité sociale") emplois ont été supprimés. Mais le pire pourrait être à venir.

Pour parer au manque d’effectif ainsi qu’à l’augmentation de la charge de travail, les employeurs ont recours aux heures supplémentaires, aux contrats précaires de toutes sortes et aux intérimaires.

Réorganisations et restructurations se succèdent, les suppressions d’emplois sont légion, expliquant en grande partie la dégradation concomitante des conditions de travail du personnel et du service rendu aux assurés sociaux, ainsi que les retards qui s’accumulent dans le traitement des dossiers. Près de 2 000 points d’accueil fermés en cinq ans.
La négociation des COG maladie, recouvrement et vieillesse conduit à interdire toute embauche en CDI jusqu’à nouvel ordre. Ces décisions vont augmenter le nombre des contrats précaires, les conditions de travail vont continuer de se dégrader. L’annonce du « pacte d’irresponsabilité », en janvier laisse entrevoir de nouvelles restrictions dans les moyens accordé aux organismes.

Les réorganisations, mutualisations fusions, restructurations incessantes menées au pas de charge ajoutent au mal être des personnels. Ceux-ci se sentent méprisés, traités comme des pions. Pour bon nombre de salariés, le mal-être devient souffrance et les troubles psychosociaux se développent dans nos organismes.

Défendre la Sécurité Sociale

Notre fiche de paie finance la Protection Sociale
Sur mon salaire brut on me prélève différents pourcentages. C’est le financement de « Notre protection sociale ».

Toutes ces cotisations assises sur mon salaire vont dans le « pot commun » et quand j’ai un problème, je bénéficie de droits. C’est le salaire socialisé.

Les cotisations permettent d’assurer la protection sociale de TOUS car nous sommes tous des assurés sociaux ! C’est la solidarité.

C’est le principe : « Chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », pilier de la Sécurité sociale imaginée par le Conseil National de la Résistance (CNR) que voudrait mettre à bas le patronat.

Le financement de la protection sociale n’est pas un coût, mais une richesse, gage du développement de toute la société. Sous prétexte de réduction de ses « charges », le patronat revendique la suppression totale des cotisations dites « patronales » et demande des « exonérations », des « allègements ».

A chaque nouvelle exonération, c’est à notre salaire que l’on touche et au final à nos droits, c’est la casse de la Protection sociale.

La Contribution Sociale Généralisée (CSG), ce sont encore les salariés, actifs, invalides, privés d’emplois et retraités qui payent l’essentiel de l’addition.

Les employeurs, les revenus financiers sont à peine égratignés. Au fil du temps, la CSG prélevée sur les salaires a augmenté continuellement (de 1,1% en 1991 elle a été portée à 7,50%).

1er RÉSULTAT : moins d’argent dans le « pot commun » Sécurité sociale et politique de réduction des dépenses (déremboursements, baisse des prestations, franchises…). Cette politique de réduction des dépenses pèse lourdement sur les plus pauvres qui sont contraints de renoncer à se soigner.

Ceux qui le peuvent sont contraints de payer de plus en plus cher une complémentaire santé.

2ème RÉSULTAT : Les salariés paient de plus en plus pour la protection sociale (Sécurité sociale + complémentaires santé + assurance chômage) et le patronat de moins en moins.

Alors qu’économistes et politiques reconnaissent que notre système de protection sociale a été un amortisseur de la crise pour les plus fragiles, les gouvernements successifs n’ont de cesse d’imposer des restrictions dans les prestations. Ne tenant aucun compte des dégâts ainsi provoqués, le gouvernement entend aller encore plus loin dans cette politique de rigueur.

Les nouvelles annonces du Président de la République lors des vœux pour 2014 ne peuvent que rajouter aux inquiétudes. Le gouvernement prétend imposer 500 millions d’euros d’économies budgétaires supplémentaires en 2014. Et le Medef, de renchérir et d’appeler à encore plus de restrictions budgétaires dans l’Assurance Maladie.

La sécurité sociale est menacée. Au nom du dogme de la réduction des dépenses publiques de nouvelles mesures de réductions budgétaires se profilent.

Contre l’austérité généralisée

Avec le « pacte de responsabilité » F. Hollande donne de nouveaux gages au patronat

2013 fut marquée par l’appui gouvernemental aux signataires de l’accord pour l’(in)sécurisation de l’emploi, le soutien de l’Etat aux directions d’entreprises qui jetaient à la rue des travailleurs-ses, et par la contre-réforme des retraites. 2014 démarre avec des reculs face aux forces réactionnaires et par un nouveau cadeau aux patrons : la promesse de l’exonération de plus de 35 milliards de cotisations sociales « patronales » correspondant aux prestations de la branche Famille de la Sécurité sociale.

Les « contreparties » évoquées sont une fumisterie

Les multinationales et le système financier responsables du désastre économique et social continueront à sacrifier des millions de salarié-es des grands groupes comme des PME. Cela fait des dizaines d’années que les actionnaires obtiennent des gouvernements successifs des exonérations de cotisations sociales et un renforcement de la précarité, contre la promesse d’embauches : en réalité, le nombre de chômeurs-ses n’a cessé de croître et les profits confisqués par les patrons et les actionnaires ont explosé !

En 10 ans, le patronat a bénéficié de 250 milliards d’exonération de cotisations sociales pour « faciliter l’emploi » : résultat, les profits des actionnaires explosent mais le niveau de chômage bat des records avec environ 5 millions de chômeurs et chômeuses !

Il n’y a pas d’équilibre possible entre les intérêts des travailleurs-ses et ceux des patrons.
Ce que ces derniers gagnent, nous le perdons. Mais l’inverse est possible

Deux actions en une !

Le 18 mars 2014, toutes et tous en grève !

Manifestation nationale Sécurité Sociale à Paris
A l’appel de l’ensemble des fédérations. Prendre contact avec les élus pour organiser le déplacement.

Manifestation interprofessionnelle à Caen 17h00, Place St Pierre
A l’appel de la CGT, FO, Solidaires (SUD), la FSU.

- SUD Protection Sociale -