commission paritaire 11 mai 2005

Par BM - 16/05/2007

Vendredi après-midi, commission paritaire de négociation. Nous sommes convoquées à 14h30 et nous sommes dans la salle à cette heure là. La délégation employeur arrive avec plus de 20 minutes de retard. Sur un ton ironique et pontifiant, monsieur Hernandez, délégué national, nous demande si nous avons mis à profit, ce retard pour lire les documents remis 10 minutes auparavant !!

Les documents en question sont 2 fiches fonction de « assistant mutualiste » et « téléconseiller spécialiste » ainsi qu’un diaporama concernant « l’accord de méthode » que la MGEN voudrait bien nous faire signer.

L’employeur nous remet également un récapitulatif de ce qui est accepté suite aux revendications des organisations syndicales concernant les mesures de mobilité, mais rien n’est encore définitif, les négociations continues.

La fiche fonction de « téléconseiller spécialiste » qui se situe entre le superviseur et le téléconseiller et la fiche fonction « Assistant mutualiste », l’employeur ne répond à aucune de nos questions, à savoir :
- le nombre de postes crées
- la classification
- la rémunération

Ce que nous pouvons observer, c’est que la MGEN reconnaît les compétences des téléconseillers qui peuvent participer également à des opérations de développement, de mutualisation, de fidélisation et d’enquêtes de satisfaction. Mais l’employeur reste vague quant au recrutement de ces téléconseillers. .... SUD....

La fiche fonction d’ »assistant mutualiste » est pratiquement identique à celle de conseiller mutualiste. Nous posons la question et surtout concernant la rémunération car on observe de plus en plus souvent à la MGEN, des collègues qui pratiquent les mêmes tâches mais avec des classifications et des rémunérations différentes.

L’employeur nous présente ensuite un diaporama concernant un « Projet d’Accord de Méthode »,
document sur lequel on peut mesurer l’enjeu de la restructuration.
Du gestionnaire administratif au chargé de coordination, tout le monde est concerné par cette réorganisation. Les salariés ayant un taux d’activité gestionnaire global supérieur à 50% seront identifiés en prenant en compte le suivi d’activité au titre de l’année 2006 .
Il sera ensuite déterminé quels seront les salariés à transférer par fonction, dans la limite des besoins futurs de la section départementale en prenant en compte le taux d’activité des salariés par ordre décroissant.
Les fonctions « prioritaires » pour les transferts gestionnaires seraient les suivantes :
- Gestionnaire Administratif
- Gestionnaire Prestations Services
- Responsable d’Unité (si le taux d’encadrement est trop important à l’issue des transferts)
- Chargé de Coordination ( idem)
- Spécialiste Prestations Services
- Assistance Prestations Services

Il y aurait une sélection des salariés ayant le plus fort taux d’activité téléphonique et par ordre décroissant : proposition de transfert des salariés en centre d’appels, à hauteur du besoin du centre d’appels pour prendre en charge cette activité.
Sélection des salariés ayant le plus fort taux d’activité en gestion des cotisations et des indus et par ordre décroissant : proposition de transfert des salariés vers l’unité de gestion des cotisations/indus, à hauteur du besoin de cette unité pour prendre en charge l’activité.

Les autres salariés recevraient une proposition de transfert en centre de traitement ! Au choix ?

Les salariés relevant de la fonction de Chargé de Coordination seraient transférés en Centres de Traitement et Centres d’Appels suivant les activités gestionnaires transférées, en prenant en compte un ration d’encadrement au niveau des sections départementales fixé à un Chargé de Coordination pour 30 postes ETP encadrés.

Dans le cadre spécifique des Espaces Mutuels, la détermination des salariés transférés s’effectuerait au sein des fonctions de Spécialistes et Conseillers Mutualistes.

Sachez que SUD-MGEN ne peut pas être signataire d’un tel accord et réaffirmera sa demande qui est que ce processus doit être enclenché sur la base du volontariat des salariés, et que nous refuserons tout licenciement.

Les salariés, du point de vue de la MGEN, vont s’emparer du processus, soit en mutant dans le centre d’appel ou le centre de traitement de son choix, avec des mesures de mobilité auxquelles « personnes ne résisteraient tant elles sont bonnes », soit en s’inscrivant dans les mesures de « Cessation Anticipée d’Activité » et de « Projets personnels » .Ainsi personne ne resterait sur le carreau et VICTOIRE , il n’y aurait aucun licenciement.

Nous voudrions bien partager l’opitimisme de notre employeur, mais avec les témoignages qui remontent des sections, il est bien difficile de participer à cet engouement.

Pour nous, SUD-MGEN les négociations ne sont pas terminées. Les mesures de mobilité et les modalités de cessation anticipée d’activité ne nous satisfont pas, la MGEN doit encore faire des efforts, (vous avez lu nos propositions). Nous voulons connaître section par section le nombre de salariés touchés par le transfert des activités, nous voulons que la cessation anticipée d’activité soit le projet du salarié. Nous ne pouvons accepter un seul licenciement.
Nous voulons connaître le véritable projet de la MGEN. Ce n’est plus acceptable que lors de chaque commission de négociation, un élément nouveau apparaisse (le 11 mai, la MGEN nous apprend que les chargés de coordination sont impliqués). Auparavant, après avoir laissé entendre, qu’elle pourrait ouvrir de nouveau centre de traitement notamment dans l’est, nous annonce que ne connaissant pas l’avenir des centres de traitement, elle préfère renoncer à ce projet. Il en est ainsi de ses projets d’antennes, des activités transférées..... ce n’est pas tolérable.
Dans les sections, la tension monte de plus en plus. Nos collègues alors que le travail ne cesse d’enfler, la démotivation s’installe.

Pour vous adhérentes de SUD , nous avons besoin de votre avis concernant la lettre annonçant notre changement de lieu de travail. La MGEN désire l’envoyer aux salariés dès juin, notre position n’est pas commode, car nous sommes absolument CONTRE l’envoi d’une telle lettre que ce soit en juin ou en septembre. Il s’agit d’une DELOCALISATION de notre lieu de travail et le plus inquiétant est l’annonce par la MGEN d’arrêter le processus de créer de nouveaux Centres de Traitement dont la pérénnité ne semble pas assurer.
Quand les salariés auront rejoint leur nouveau lieu de travail à des kilométres parfois de leur ancienne habitation, qu’adviendra-t-il, si la MGEN n’a plus la gestion sécurité sociale ?!
Est-ce un chantage de la part de l’employeur ? Est-ce une manœuvre ? Maintenant que la MGEN est une entreprise, pourquoi n’agirait-elle pas comme tous les patrons.
Ainsi après nous avoir obligées à muter, elle se débarasserait de ses salariés sans endosser aucune responsabilité.
Toutes les questions seront posées lors des négociations, nous amènerons l’employeur à nous dire la vérité sur cette vaste opération de « nettoyage » et nous vous tiendrons informer de ses réponses.
La MGEN a essayé de nous « faire le coup de la confidentialité » à savoir de ne divulguer aucun document, SUD-MGEN a bien sûr exprimé son refus, tout ce qui est dit, tout ce qui est remis aux organisations syndicales doit être connu des salariés.

Merci de vos réactions

Isabelle Alcaraz - 06 83 53 49 69
Armelle Bustos - 06 83 23 41 12
Josée Meynard - 01 56 41 82 26

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