Toutes et tous en grève le 5 juin 2006 !

Par Sud Basse Normandie - 28/05/2006
tract unitaire CGT SUD CPAM du Calvados

Non au travail gratuit !

En obligeant les salariés à travailler le lundi de Pentecôte sans être payés, la loi du 30 juin 2004 « relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées » rompt avec un principe fondamental en droit du travail : tout travail mérite salaire. Un grave précédent qui peut ouvrir la voie à la mise en place d’autres journées de travail non rémunérées, au nom de la « solidarité ».

Solidarité ?

Sous couvert de « solidarité », cette opération de culpabilisation fait en réalité supporter aux seuls salariés l’essentiel des efforts qui doivent intervenir en faveur des personnes dépendantes. Les travailleurs indépendants, commerçants, artisans agriculteurs et professions libérales sont dispensés de cette “corvée”. Les employeurs sont également épargnés.

Les employeurs gagnants !

En effet, une journée de travail non rémunérée représente pour eux une économie égale à 0,5 % du salaire annuel, alors que la contribution qu’ils doivent reverser ne représente que 0,3 % de ce même salaire. Les employeurs encaissent la différence, de même que la totalité du chiffre d’affaires réalisé ce jour-là pour le secteur industriel et marchand. Il s’agit en fait d’une énorme supercherie pour baisser le coût du travail.

La dépendance

Le handicap et la perte d’autonomie, comme la retraite ou la maladie, constituent des risques sociaux. A ce titre, ils devraient être pris en charge par la Sécurité sociale.

Tous ensemble !

Comme pour le CPE, il est clair que seule une mobilisation de tous les salariés permettra d’obtenir l’abrogation de ce dispositif dangereux pour le droit du travail, inéquitable pour les salariés et inadapté aux besoins sociaux. Déjà, certains employeurs, sous la pression de leurs salariés, ont fini par rétablir la journée du lundi comme chômée et payée. Il faut élargir la contestation.
Ni le lundi de Pentecôte, ni aucun autre jour

Nous refusons le travail gratuit qui nous est imposé, quelque soit la journée concernée. Il n’est pas question pour nous de négocier la suppression d’un jour de congés, d’un jour de RTT ou d’un autre jour férié. Nous exigeons l’abrogation de cette mesure et, en attendant, la prise en charge de cette « journée de solidarité » par l’employeur. (Nous avons demandé, en Comité d’Entreprise, l’attribution de 7 heures de sorties anticipées supplémentaires pour compenser cette journée)

Travail gratuit et heures sup. !

Ce lundi de Pentecôte tombe on ne peut mieux pour notre employeur.
Suite aux suppressions d’emploi, la situation est telle dans tous les services de la caisse que la direction demande au personnel d’accepter d’effectuer des heures supplémentaires. Pour nous, cela ne règlera pas le problème. Seules des embauches sous contrats à durée indéterminée permettront d’assainir la situation et de revenir à des conditions de travail acceptable. Les réorganisations en cours et à venir ne sont que des pis aller décidés dans l’urgence. Elles s’apparentent à un pansement sur une jambe de bois.
Souvent elles ne font qu’aggraver les conditions de travail du personnel... et le traitement des dossiers des assurés (scanner, centres en « binômes »).

Au niveau national aussi la situation est grave

Les directeurs des Caisses Nationales, hauts fonctionnaires nommés par le gouvernement, ont annoncé des milliers de nouvelles suppressions d’emplois.

Tout le monde est touché

Que l’on travaille en Maladie, Famille, Recouvrement, Vieillesse ou dans les UGECAM, toutes les fonctions, toutes les activités, tous les services peuvent être mutualisées.
Le seul objectif affiché des caisses nationales est la réalisation de gains de productivité, la baisse des coûts de gestion.

Quel avenir ?

Le projet de « garanties » actuellement proposé par l’UCANSS s’apparente à un accompagnement de plan social et n’apporte aucune véritable protection aux salariés touchés par les restructurations. Pire il autorise les mutations arbitraires entre organismes !

Et les salaires ?

Dans le même temps, tout augmente, loyers, gaz, électricité, essence, alimentation, bien plus que les chiffres officiels de l’inflation.
Pour autant, les salariés n’ont perçu aucune augmentation de la valeur du point en 2005 et seulement 1% en 2006 ....
Rappelons nous que la prime d’intéressement que nous allons toucher prochainement est la résultante des suppressions d’emplois et de la détérioration de nos conditions de travail.

STOP !

Non à la destruction de la Sécurité Sociale !

Non au travail gratuit !

Non aux heures supplémentaires !

Nous exigeons :

- le remplacement de tous les départs avec des embauches en contrat à durée indéterminée,
- l’arrêt des fusions / restructurations, mutualisation, de l’externalisation de certaines activités,
- le maintien des emplois dans chaque caisse,
- la titularisation des précaires,
- l’augmentation générale de la valeur du point, avec mesure de rattrapage,
- l’ abrogation de la Loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées, et dans l’immédiat attribution d’une journée de congé supplémentaire pour compenser le préjudice porté aux salariés des organismes de Sécurité Sociale,

Tous et toutes en grève le 5 juin 2006 !

Une Assemblée Générale a été demandée au siège pour le 1er juin matin.
Un préavis de grève a été déposé pour le 5 juin.

Tous et toutes en grève le 5 juin !
- SUD Protection Sociale -